Maison des solidarités

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S’insérer dans un site hétéroclite

La Maison Départementale des Solidarités de Lunel s’installe dans un contexte urbain plutôt rude :
une zone d’activité mixte, la Liquine, où se côtoient ateliers, entrepôts mais aussi des villas-piscine et des petits commerces ou services de proximité.
Son principal attrait est sa relative proximité avec les faubourgs Est de Lunel (le centre historique est à moins d’un kilomètre). On peut tout simplement y venir à pied.
Dans ce quartier au bâti distendu, totalement dépourvu de règles de composition urbaine, le terrain cerné d’environnants hétéroclites subit également la contrainte d’une occupation partielle du site maintenue pendant tout le chantier. Il s’agit de la moitié Ouest du tènement, celle située au plus près de la voie d’accès (chemin de Provence).
Renonçant, dans un tel contexte, à constituer un front urbain, le bâtiment se cale délibérément en fond de parcelle.

Recréer le verger

Mais ce faisant, il s’insère dans l’unique donc précieux « vestige » que constituent les quelques fruitiers, fragiles témoins d’un récent passé horticole des berges richement alluvionnées du Vidourle !
Il s’agit d’essences typiquement méditerranéennes : un jujubier, un figuier, un abricotier et un amandier, bien sûr ! que notre paysagiste nous a vivement encouragés à préserver.
Respectueux du « déjà-là » auquel nous essayons toujours de « raccrocher » nos projets, le bâtiment vient s’enrouler autour de ces quelques arbres, se glissant le plus précautionneusement possible au fond de l’ancien verger. Pour les nouveaux sujets qui s’ajouteront aux anciens, nous avons pris le parti de maintenir la thématique horticole et décliner les mêmes essences rustiques que celles préservées.
Le délicat feuillage de ces fruitiers, changeant au fil des saisons, apportera, pendant la période estivale, ombrage et fraîcheur aux stationnements et au patio qui occupent toute la partie médiane de la composition.
En revanche, en périphérie de la parcelle, une lisière végétalisée dense va s’installer en continu tout le long les limites. Elle se compose d’espèces sélectionnées soit pour leur feuillage touffu et persistant soit pour leur période de floraison assurant un maximum d’effet coloré tout au long de l’année. L’ensemble constitue un véritable écrin végétal tout au long de l’année qui isole des environnants et fabrique un cadre protecteur bienveillant.

Un bâtiment sculpté par la lumière

Le bâtiment constitue un volume en forme de U dont les deux longues ailes parallèles s’installent de part et d’autre de la faille végétale où se glisse le verger-patio.
Ce dispositif de deux ailes de faible épaisseur traduit l’intention constante d’éclairer généreusement tous les espaces.
En effet, la lumière naturelle constitue un outil extraordinairement anti-anxiogène et probablement le remède le plus économique contre le stress.
Nous en avons usé de manière quasi obsessionnelle, en jouant sur les effets de transparence d’une façade à l’autre, en la laissant glisser à la faveur des double-hauteurs, depuis les puits de lumière que constituent les 3 sheds implantés jusqu’à l’aplomb du hall et des salles d’attente. Inondé de clarté tout au long du jour, ces espaces ne sont pas pour autant soumis aux surchauffes car lumière ne veut pas dire rayonnement solaire, et nous avons mis en place plusieurs sortes de filtres qui tout à la fois contrôlent ce dernier et protègent l’intimité des espaces de réception du public.

Géométrie de la façade

Cette protection solaire passe aussi par deux dispositifs de visières périphériques qui courent au-dessus des baies, une à chaque niveau, et dont la géométrie, d’une souple fluidité dans son drapé, participe fortement au dessin original des façades. Cette casquette forme également auvent protecteur qui tangente les courbes du sas d’entrée publique.
Ce cylindre vitré constitue un signal bien identifiable qui marque l’angle Sud du volume.
Cette géométrie a fait l’objet de toute une série de modélisations qui ont permis d’optimiser son développé pour atteindre la meilleure performance possible en fonction des variations d’azimuts.
Des ajustements seront encore nécessaires à l’avancement des études de projet.

Douceur des ambiances intérieures et extérieures

Les espaces partagés sont traités pour reproduire un univers cocooning familier, celui du « comme à la maison », transporté ici, sur le lieu d’accueil et de travail. Cet aménagement « douillet » passe par un soin particulier dans le choix des matières, dans des dispositifs contribuant au confort acoustique, et des éléments mobiliers en matériaux nobles et naturels offrant des assises confortables, au toucher doux et souple.
Nous sommes convaincus que l’enjeu RH est énorme car l’environnement au bureau contribue de manière très significative au bien-être des salariés , tout particulièrement pour les agents qui sont soumis à de fortes pressions.
Ce cadre chaleureux, lumineux et solide contribuera à créer un climat serein et de confiance pour accueillir le public, à savoir les familles et jeunes enfants et toutes les personnes traversant des difficultés d’ordre familial, financières et sociales.

 

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